La Grande Vitrine

Galerie d’art photographique à Arles

AFRICA

3 avril au 30 juin 2021

Pour inaugurer son cycle d’expositions dédiées à la scène photographique africaine, la Grande Vitrine présente du Samedi 3 avril au Mercredi 30 juin les travaux de 3 artistes : Alun Be, Polo Free et Darios Tossou.

Alun BE, avec Empowering Woman, attire l’attention sur ce qui révèle l’âme humaine et souligne l’importance que l’on se doit d’accorder à ce qui et à ceux qui sont parfois ou trop souvent invisibles.
Polo FREE avec Migrances 21, explore les sentiments qui animent, portent ou accablent les Hommes en transit entre deux pays, deux nations, deux cultures, deux espérances.
Darios TOSSOU pose, avec la série Anonymous, la question de la prégnance de l’identité personnelle et fait écho à une profonde remise en question qui ne pourrait se résumer par « qui suis je ? ».

Du Jeudi au Dimanche de 10h30 à 19h
ou sur rendez-vous

ALUN BE

Alun BE est originaire de Dakar.
Diplômé de l’université de Miami en art et architecture. Sans doute influencé par sa formation, il prône le mélange des disciplines et des médiums. Il déclare que la création photographique peut être la synthèse apparente d’une hybridité de médiums, un assemblage de plusieurs composants,  flagrants ou non, à l’instar d’une construction constituée d’un matériau dominant visible.

Il s’interroge sur notre société et questionne ce qu’elle a de pire, tel que l’oubli ou l’indifférence, ou de meilleur comme la capacité à s’élever dans le respect et l’acceptation de l’autre. Une voie qui, pour l’artiste, apporte une nouvelle conception de soi.

Alun BE travaille sur la façon dont le corps retranscrit notre histoire personnelle au travers du mouvement, des expressions, des traits, des sillons de la peau.

Empowering Woman met en lumière la femme ; le photographe oppose aux oppressions successives qu’elle a subies au cours de l’Histoire de l’humanité, un regard centré sur le visage. Il attire l’attention sur ce qui en révèle l’âme comme pour souligner l’importance que l’on se doit d’accorder à ce qui et à ceux qui sont parfois ou trop souvent invisibles.

Chacun a en lui sa propre vision du monde et il convient de voir que les personnes les plus signifiantes sont parfois celles auxquelles on s’attend le moins. C’est ce à quoi Alun BE nous propose de réfléchir.

POLO FREE

Polo FREE est né au Cameroun en 1993.
L’année 2013 coïncide avec son arrivée à Tanger et à sa complète implication dans la photographie. Autodidacte, il parfait son approche du médium avec Aurore Claverie photographe-vidéaste puis avec l’association tangéroise DARNA. Très impliqué dans le militantisme, il fonde l’association « Voie des Migrants » qui vient en aide aux personnes les plus démunies.
Ses travaux abordent les thèmes du voyage, de la migration et des inégalités sociales.

Migrances 21 rend compte de la vie partagée avec des femmes et des hommes en transit, plus tout à fait de là-bas et pas encore d’ici ou d’ailleurs. Polo Free explore les sentiments qui les animent, les portent ou les accablent. Il questionne ; quelles traces laissent un chemin emprunté ou subi ? De quelle façon s’exprime et résiste l’humanité ? Cette série de photographies nous propose de reconsidérer le regard que nous portons sur l’Autre et de revoir nos définitions de frontières et de spatialité pour, au travers de l’observation de ceux dont les repères sont ébranlés, mieux nous découvrir.

Dario Tossou

Anonymous Face Dario Tossou

Darios TOUSSOU est né au Bénin en 1991.
Titulaire d’une licence professionnelle en journalisme audiovisuel il se spécialise dans la photographie de mode, puis en 2017 des événements personnels le conduisent à se questionner sur ce qui permet et fait la construction d’un être.

La série Anonymous est consécutive à une profonde remise en question qui ne pourrait se résumer par « qui suis je ? » et en revêt le sens, la profondeur, le vertige et les espoirs mais qui va bien au delà et pose la question de la prégnance de l’identité personnelle.
Un monde se pose là, contredit une intimité et une réalité intimes, fait faire un pas de côté, trop grand et fait basculer dans un espace où l’étranger n’est plus ce qui est hors de soi mais ce à quoi « soi » tend à devenir. L’être se fissure, l’imaginaire et le rêve sont broyés, noyés sous un flot de sensations. « Je » est en passe de devenir un inconnu. Darios TOSSOU explore le thème de la résilience et de la ressource ; la renaissance est-elle possible ? Par quoi passent la reconstruction et la recherche de soi ?