La Grande Vitrine

Galerie d’art photographique à Arles

19 avril – 28 juin 2024

Miroir du temps

petits accords dans l’illusion du monde

Ana SARTORI / Anne GARRIGUE / Annie GEHAND / Bruno MEDJALDI / Marc LAMBRECHTS / Natacha BALUTEAU / Patrick SEARLE / Suzelle BILLIOUD

Une exposition «exploration» qui propose aux visiteurs la découverte d’artistes qui investissent le territoire du dessin dans leurs différentes pratiques et qui se singularisent à travers lui par leurs approches et, de manière combinatoire, par leurs différentes techniques.

Les artistes présentés s’affranchissent de l’axe du temps et proposent une projection de l’imaginaire. D’une certaine réalité aux espaces intemporels, ils imaginent et rendent visible sans repère un miroir du temps.
Sous quelque forme qu’ils puissent s’exprimer, avec leurs différentes facettes, ils se réapproprient le monde. L’ensemble constitue «un tout», projection d’un vaste voyage d’incursion dans un passé, un présent ou un futur.

Les œuvres exposées révèlent un large éventail de formes et de concepts. Certaines cherchent la vibration de la lumière, d’autres ne se laissent pas saisir du premier regard, fuyant le trait. D’autres encore rendent, par le dessin, un monde visible et invisible à la fois.

Tous les jours de 10h30 à 19h

Vernissage samedi 27 avril de 17h à 20h

Finissage vendredi 28 juin de 17h à 20h. En musique avec la chanteuse Mickaëlle BEN SOUSSAN

DANS LE CADRE DU FESTIVAL DU DESSIN

Atelier découverte autour du Dessin – La main qui libère le trait
jeudis 2, 9 et 16 mai 2024 de 12h à 13h30
Donnez libre cours à votre créativité. Il sera question de dessin, de respiration, de rythme et de lâcher-prise. Cet atelier, basé sur vos ressentis et vos intuitions, vous permettra de vous exprimer librement et visuellement.
Intervenante : Christel PEREZ
Participation : 20€/personne (35€ si vous venez à 2)

Rencontres Artistes / Public :

ven 26 avril Natacha BALUTEAU / dim 28 avril Ana SARTORI / sam 4 mai Marc LAMBRECHTS / sam 11 mai Bruno EDJALDI / mer 15 mai Annie GEHAND / sam 18 mai Suzelle BILLIOUD / ven 28 juin Anne GARRIGUE

Natacha BALUTEAU

Natacha BALUTEAU, née en 1980 en Charente, passe sa jeunesse à la campagne. Elle y apprendra le travail de la terre, le goût du silence et l’observation de la nature. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Limoges, attirée par l’art du feu et ancrée dans le pay- sage culturel limousin, elle réalise ses premières pièces en métal émaillé. Elle sera pendant dix ans conseillère à La Maison de l’Émail.
Laissé en sommeil durant une longue période, le dessin revient dans son travail et elle expose des œuvres sur papier en 2014. Le dessin occupera désormais une place prépondérante dans son travail. Il s’accorde avec la réalisation de pièces en volumes en cuivre émaillé. Natacha trouve son
équilibre autour de trois mots : matière, feu et dessin.
A son compte, désormais, elle expose ses travaux dans les galeries, centres d’art, salons et musées.

Je m’intéresse aux vestiges, aux traces de mondes enfouis, voilés
à la limite du visible, de l’impalpable. Par le dessin, le métal émail- lé, la gravure, je prône une expérience artistique poétique reliée au concept de nature. Chaque œuvre devient l’expression de ce qui subsiste, une empreinte. Elle témoigne d’une intériorité propre, trace d’un temps présent face à la fugacité et l’impermanence du vivant.

Ana SARTORI

Née au Brésil, de nationalité́ franco-italo-brésilienne, Ana vit et travaille en France. Elle a étudié les art plastiques, la pédagogie, le théâtre, le gra- phisme et le design au Brésil. Puis, l’histoire de l’art, la mode, la création textile, la gravure, l’illustration, la narration et l’édition en France.
Ana est une artiste pluridisciplinaire, commissaire d’exposition dans le champ des arts visuels en France et au Brésil. Pour créer, elle utilise différentes techniques et matières, de l’estampe à la photographie, du bois, au polypropylène, en passant par l’écriture.

Ana dirige des ateliers de création en photographie qui sont des espaces d’échanges et de production où la démarche sensible, l’intuition et le ressenti ont une place importante. Ses œuvres sont présentées dans de nombreux festivals et salons internationaux de Paris au Bénin en passant par le Japon, le Ghana, le Portugal, la Slovaquie, le Canada …

Mes œuvres se prennent pour de l’écriture, une gravure qui tisse, tant au sens littéral que figuré, un dessin qui s’introduit, la broderie qui prends des aires précieuses. Un espace singulier, rempli de questionnements, comme des points de suspension. Mon travail est empreint de poésie et de fragilité, de la texture des émotions à la symbolique de l’immatériel, je tisse en entremêlant les signes du temps, le contemplatif, l’imperceptible.
Mes œuvres, mises ensemble, viennent renforcer les liens entre vies réelles, croyances, présages, quêtes, espoirs. Elles ont pour volonté de nous ramener à une présence au monde qui passe par la création, où nous devons chercher le lien qui nous unit au vivant, cet espace intermédiaire entre nous et la réalité.

Marc LAMBRECHTS

Marc LAMBRECHTS est né à Lier, en Belgique, vit et travaille actuellement à New York et en Provence. Il a fait ses premières études de gravure à l’Institut supérieur Saint-Luc de Bruxelles, en Belgique, après quoi il a obtenu une bourse pour étudier à Bratislava, en Slovaquie. À son retour en Belgique, il a commencé à travailler en tant qu’artiste visuel chargé du graphisme et de l’affichage au Centre du théâtre amateur de Bruxelles. Ses gravures sont rapidement appréciées, ce qui l’amène à collaborer avec la Moving Space Gallery de Gand.
En 1983, il s’installe à New York et poursuit sa pratique de la gravure au Pratt Institute. C’est là qu’il commence à peindre et se fait rapidement remarquer. La première percée a lieu lorsqu’il est sélectionné pour exposer au Soho Center for Visual Artists. Il est ensuite représenté par la galerie Tibor de Nagy. Sa première exposition solo avec la galerie a été présentée dans Art News.
Au fil des ans, Marc LAMBRECHTS a beaucoup exposé aux États-Unis et en Europe. Il a fait l’objet d’une quarantaine d’expositions monographiques. Ses œuvres se retrouvent dans les collections de plusieurs musées, fondations et collections privées.

La plupart de mes œuvres reflètent mon intérêt et ma fascination pour l’astronomie et la recherche de notre place dans l’univers. J’exprime le mystère de l’infiniment petit et de l’infiniment grand en utilisant différents matériaux. Je m’intéresse aux surfaces ou à la peau de l’œuvre pour aider à révéler nos émotions ou nos réalités.

Suzelle BILLIOUD

Suzelle BILLIOUD est une artiste pluridisciplinaire, de nationalité fran-
çaise, née à Oran (Algérie). Toujours en évolution, son travail est le fruit d’un long apprentissage à travers de nombreuses formations : diplôme de dessin des Beaux-Arts de la Ville de Boulogne en 1972, cours de peinture aux Ateliers des Beaux-Arts de la Ville de Paris avec Antoine PETEL de
2015 à 2017, Académie d’Art de Meudon : cours, stages et aujourd’hui ateliers libres depuis plusieurs d’années.

Mes voyages m’ont beaucoup apporté : séjour en Résidence d’artistes en tant qu’invitée en Macédoine à Skopje en 2014, voyages d’enseignement en Asie autour de la peinture chinoise en Chine avec le peintre Wang Wa en 2008, aquarelle au Laos avec l’aquarelliste Jean-Louis Morelle en 2006, …
J’ai eu, lors d’un voyage au Japon en 2019, l’opportunité de ren- contrer une culture dont la richesse m’a séduite . La calligraphie, la sobriété du trait de l’art japonais, l’intérêt pour le « Cœur du noir » (cfr. l’ouvrage de L.X. Polastron), influencent mes derniers travaux.

Anne GARRIGUE

Née en 1957, Anne GARRIGUE passe une partie de son enfance au Maroc. De retour à Paris, elle étudie à Sciences Po et au CFJ (école de journalisme). Journaliste entre 1978 et 2017, dont 21 ans en Asie, elle écrit une dizaine de livres sur cette région et sur le métissage culturel. L’un d’entre eux,
« Japonaises la révolution douce » a été nominé au Prix des lectrices du magazine Elle. Anne a dirigé plusieurs magazines économiques en Corée et en Chine.

A son retour à Paris en 2015, elle réalise un rêve vieux de trente ans : peindre et dessiner au quotidien. Anne se plonge dans sa passion et suit assidûment des cours de modèles vivants et de peinture à la Ville de Paris. Depuis 2020, c’est aux ateliers du Carroussel, musée des arts décoratifs, qu’elle perfectionne son travail. Anne a ouvert sa propre galerie à Eus, dans les Pyrénées orientales. Elle expose régulièrement depuis 2020 dans différentes galeries et salons.

Ma série des monstres est venue après l’invasion de l’Ukraine et les feux de forêts dans les Landes. Le monde flambait, le mal et le malheur se rapprochaient. À partir d’une photo de lynx qui ressemblait à Poutine j’ai dessiné sur fond d’encre rouge une figure de monstre. J’ai d’abord cherché à la cacher complètement dans la végétation, puis j’ai voulu la révéler métabolisée, absorbée par les plantes (comme le sont les temples d’Angkor au Cambodge).

Annie GEHAND

Annie GEHAND est née en 1942. C’est une enfant de la guerre et cela continue de l’habiter. Annie est maintenant en retraite, après un début de carrière comme ingénieur en génie civil suivi d’une longue carrière universitaire comme sociologue des organisations.
Depuis l’enfance, l’art a toujours occupé une grande place dans sa vie : la musique, qu’elle a longtemps pratiquée, le dessin, la peinture, les visites dans les musées, les galeries et les expositions.
Annie ne dessine pas au sens traditionnel du terme, avec un crayon et du papier. Son outil, c’est la souris qui fait corps avec elle et ses images sont bel et bien dessinées sur son ordinateur. Elle façonne sur son écran des images complètements originales et certaines étapes de ce travail se font quasiment pixel par pixel.

Il y a une dizaine d’années, c’est un peu par hasard, après qu’on m’ait offert un appareil photo, que m’est venue l’idée de façonner des images numériques en transformant mes photos à l’aide des outils numériques de retouche utilisés par les photographes et en jouant avec leurs fonctionnalités.
Mes images sont abstraites. Elles expriment mon besoin d’aller au- delà ou en deçà du réel pour donner à voir ce qu’il recèle, pour faire
émerger des rêves, exorciser des cauchemars. Parfois leurs formes suggèrent telle ou telle chose ; ce n’est pas ma préoccupation première, car pour moi, absence de sens n’est pas non-sens. Et j’aime l’idée que chacun puisse se projeter dans mes images et y voir ce qu’il veut, ce qu’il peut, ou même ce presque rien qui renvoie à l’indicible.

Patrick SEARLE

Né à Paris, Patrick vit actuellement à Arles en Provence. La photographie lui permet de s’exprimer, évoquant sa relation et sa recherche de compréhension du monde, en s’inspirant du vivant dans une sorte de bio- mimétisme où le besoin de précision du regard est indispensable.

L’observation minutieuse de la nature humaine et des êtres humains, dans des rapports réels et imaginaires où se mêlent histoire et mémoire, est le point central de mon travail. M’attachant à lui donner un caractère universel, je prends des « Temps de Pause », titre de mon dernier livre, invitant les visiteurs à se poser pour dialoguer avec mes œuvres.
Pour chacun de mes projets majeurs, après l’avoir dûment défini, j’aime à le décliner en photographies et ensuite concevoir et créer un livre d’artiste entièrement réalisé par moi, complétant mon travail avec un objet adapté à ma volonté de transmission : un objet-livre enrichi d’éléments créés avec différentes techniques, des reliures et matériaux adaptés, tous étant des œuvres originales proposées en édition limitée.
Je souhaite qu’à l’observation de mes photographies et à la lecture de mes livres, chacun puisse rentrer dans son propre univers, avec ses références issues de son histoire personnelle, tout comme je le propose avec mes représentations dévoilées pour cette exposition « Miroir du Temps ».

Anonymous Face Dario Tossou

Bruno MEDJALDI

Bruno MEDJALDI est né en 1958 en Franche-Comté. Il obtient le diplôme national supérieur d’expression plastique à l’école des beaux-arts de Besançon. L’artiste se mue en journaliste plasticien et raconte au jour le jour les mutations d’un monde qui, au moment de cette exposition, sont encore loin de leurs conclusions.
Il expose régulièrement depuis 1987, en France, en Suisse, en Allemagne, au Canada et au Japon. Il a participé à des émissions de télévision pour « croquer » l’actualité. Bruno illustre de nombreuses couvertures de livres et réalise des fresques, notamment au palais des congrès de Besançon.

Je ne dessine ni d’après nature, ni d’après photographies. Installé devant ma feuille blanche, armé de mon crayon et de ce que je « suis », je laisse mon cerveau diriger ma main et restituer, par le dessin, ce que je vois et pense. Je suis dans mon dessin charnellement et de façon impulsive, Je travaille très vite et réalise mes dessins sans relever la tête, du début à la fin.